Naître d’un désir

Le regard de ma mère :

Ma mère ne m’a pas regardé,

alors, je la regarde.

Dans ses yeux éteints et sans couleur,

je ne la trouve pas.

 

Ma mère ne m’a pas regardé,

mais dans la froideur de ses pupilles

j’arrive à trouver un reflet,

comme dans un miroir.

 

Un miroir sans parole que pourtant me parle :

«  quand je regarde ma mère…

c’est moi que je regarde ! »

Alors, le tour est joué,

je pourrais dormir ce soir.

(ZP mars 2018)

 

Certains se sentent tristes quand ils pensent que leur mère n’a pas vraiment porté du regard pour eux.

J’ai connu un jeune homme qui pleurait assis dans la rue, avec un bouteille d’alcohol à la main. Il semblait triste et désespéré, pourtant bien habillé et sans signe physique de maladies handicapant…. il était à la rue et disait avoir personne pour le secourir.

Je lui ai demandé quel était son malheur, il m’a dit que le gens étaient mauvais, qu’on l’avait toujours traité comme pire que rien, que la vie ne méritait pas d’être vécu. « Vous ne savez pas ce que j’ai vu, vous n’imaginez pas ce que j’ai vécu de haut de mes 20 ans ». Il m’a avoué, que même s’il avait une maison où habiter, il préférait rester à la rue. Il tremblait de froid et pleurait comme un enfant.

Ce jeune homme, buvait à la bouteille, comme un nourrisson qui cherche à boire le lait de sa mère, rapidement avec les yeux fermé, dépendant de ce breuvage. Il disait qu’il avait soif. J’ai compris son soif d’amour, une soif qui ne pourrait jamais lui être arraché car ça faisait parti de lui. Il pensait que sa mère avait fait ce qu’elle avait pu faire, mais que ça suffisait pas. Elle avait été là, mais sans le regarder, elle ne l’a pas regardé :  « Vous savez qu’est ce que ça fait de s’assoir à table avec une famille qui semblait heureuse, que vous parle, mais que ne vous regarde pas ? ma mère ne me regardait pas ».

Il cherchait à boire dans cette bouteille l’amour que lui avait manqué. Il préférait rester sans lieu et sans toi, car il ne se sentait pas habité pas l’amour de sa famille.

 

Parfois nous croyons que nos mères n’ont pas suffisamment fait pour nous. Nous ont abandoné physiquement ou psychiquement quand nous avions besoin.  Nous voulions plus, plus de leur amour. Nous découvrons parfois que nous étions pas désirés ou beaucoup trop désirés…Mais à coté de ça, du passé et du présent. Et notre désir ?

Il est parfois impossible de faire tomber le fantasme d’abandon. Il nous est difficile de penser plus loin de la toute-puissance de cette mère que nous a mis au monde, que « nous nous n’avions rien demandé ».  Un autre jeune-homme m’a dit une fois : « faire un enfant c’est un acte égoïste, c’est irresponsable, il s’agit d’une vie que l’on créé pour le petit plaisir du couple ou du narcissisme d’une femme ». Quelle souffrance, esprit perdu dans le doute et le désamour !!

ET NOUS DANS TOUT ÇA ?

Désiré ou pas, aimé ou pas. En sachant que la force de vie et d’amour est au fond de nous tous, seront-nous capable de dire MERCI ?

Merci à la vie, pour ce que j’ai vécu. Merci ! « merci » le dire ne pas pour l’autre.  « Merci » ne pas pour se faire entendre un contre-don à quiconque.

MAIS UN « MERCI » « POUR NOUS MEMES ».

MERCI : Veut dire « je reçois ».

Recevoir la vie, tel qu’elle est, nous permet de la vivre et être heureux. Nous ne pouvons pas changer nos parents ou notre passé, mais nos ne sommes plus dans le ventre de maman, nous avons une RESPONSABILITE : notre propre vie.

Et oui nous avons peut être été des enfants mal aimés, maltraités. Mais aujourd’hui nos avons la responsabilité de NOUS AIMER NOUS MÊMES !! Arrêtons de nous passer le film  dans une répétition infernal, le film du malheur que nous fait du mal.

LA LIBERATION EST d’ETRE CAPABLES DE RECEVOIR LA VIE !!  Dire merci en silence à nos parents, à nos mères, à la nature même, pour notre existence. Si l’on reçoit la vie, si l’on dit MERCI, nous pourrons être libres.

LIBRES DU PASSÉ, LIBRES DE ERREURS DE NOS PARENTS, LIBRES !

ET  AINSI VIVRE NOS PROPRES VIES, QUE NOUS APPARTIENT ! 

Le mal d’amour n’est pas la manque d’amour de l’autre, le désamour c’est la répétition de la souffrance, c’est notre fixation au traumatisme, c’est oublier que la première personne que doit nous aimer c’est NOUS MÊMES !

 

Et s’aimer est être libre de l’autre, libre de dire MERCI !

MERCI VIE ! JE TE REĆOIS ET JE VAIS TE VIVRE AVEC JOIE !!!

M E R C I !

Zaida

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